la Maison Olympique à Lausanne
par Karolos Grohmann
Kirsty Coventry, seule femme parmi les sept candidats à la présidence du Comité international olympique (CIO), a assuré lundi que le président actuel, Thomas Bach, ne travaillait pas sur sa campagne électorale malgré de bonnes relations.
Ancienne nageuse, double championne olympique du 200 m dos (2004 et 2008), et actuellement ministre des Sports du Zimbabwe, Kirsty Coventry est la seule femme et la seule Africaine parmi les candidats à la présidence du CIO dont l'élection aura lieu du 19 au 21 mars à Olympie (Grèce), lors de la 144e session du CIO.
Tous les anciens présidents de l'instance sont des hommes issus du continent européen ou nord-américain.
Alors que Thomas Bach s'apprête à quitter ses fonctions 12 ans après son élection, la candidature de Kirsty Coventry est depuis longtemps considérée comme la préférée de l'Allemand, ancien champion olympique d'escrime.
"J'ai eu une bonne relation avec le président Bach depuis que j'ai rejoint la commission des athlètes en 2013. C'était à l'époque où il menait sa campagne", a-t-elle déclaré lundi lors d'un point de presse.
"Il a de très bonnes relations avec un certain nombre de candidats. Je n'ai pas l'impression qu'il fasse campagne pour moi", a-t-elle poursuivi. "Je sais qu'il respecte tous les candidats."
Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) David Lappartient, le président de la Fédération internationale d'athlétisme Sebastian Coe, le multimillionnaire et nouveau membre du CIO Johan Eliasch, le vice-président de l'instance Juan Antonio Samaranch, le prince Fayçal al Hussein de Jordanie et le président de la Fédération internationale de gymnastique Morinari Watanabe sont également candidats.
ENTRETIENS AVEC LES PARRAINS
Kirsty Coventry a assuré que l'une de ses premières préoccupations en cas de victoire serait de rencontrer les sponsors pour discuter de leur implication future dans les Jeux, tout en s'appuyant sur l'intelligence artificielle, les applications et les nouvelles technologies pour étendre la portée des Jeux olympiques.
Malgré des finances solides, le CIO a perdu trois de ses principaux partenaires en 2024.
"Je pense que ce sera l'un des principaux groupes de travail. Il doit y avoir un moyen de réexaminer les principaux sponsors", a-t-elle déclaré. "Il faut réunir les principaux partenaires et organiser un groupe de réflexion pour comprendre leurs attentes."
Elle a ajouté qu'elle était opposée aux primes versées par certaines fédérations internationales aux champions olympiques, à l'instar de celle d'athlétisme, dirigée par l'un de ses concurrents Sebastian Coe, qui a offert 50.000 dollars à ses 48 champions olympiques à Paris.
"Bien que je sois favorable à ce que les fédérations internationales offrent des primes lors de leurs championnats du monde, je pense qu'en période de Jeux, je préfère trouver de meilleurs moyens de soutenir les athlètes", a dit la septuple médaillée olympique de natation.
Élu pour un mandat de huit ans, le prochain président du CIO sera chargé des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
Interrogée sur la possibilité de travailler avec le président des États-Unis, Donald Trump, dans l'organisation de ces JO, Kirsty Coventry se dit convaincue qu'il veillera à ce que les Jeux soient un succès.
"Je pense que le président voudra s'assurer que les Jeux de Los Angeles soient un succès", a-t-elle dit. "Je n'ai aucun doute à ce sujet. Je pense qu'il veillera, et qu'il travaillera avec nous pour s'assurer que ces Jeux soient incroyables."
(Reportage de Karolos Grohmann, version française Vincent Daheron, édité par Sophie Louet)
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